Des beautés plus hardies... : le théâtre allemand dans la France de l'Ancien Régime (1750-1789)
EAN13
9782402115940
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Suger-Université de Paris VIII)
Date de publication
Collection
Série germanique
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Des beautés plus hardies... : le théâtre allemand dans la France de l'Ancien Régime (1750-1789)

FeniXX réédition numérique (Suger-Université de Paris VIII)

Série germanique

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On attribue souvent la découverte de la littérature allemande à Mme de Staël,
au livre que lui inspira le voyage qu’elle fit à Francfort, Weimar et Berlin
de l’automne 1803 au printemps de l’année suivante. Si l’on revient quelques
décennies en arrière, on s’aperçoit que le théâtre de l’Allemagne était
traduit, diffusé et représenté en France. La « muraille de préjugés antiques »
dont Goethe a parlé à propos du traditionnel mépris français pour la culture
allemande était manifestement plus poreuse qu’on ne croit. En Allemagne, le
répertoire ne se réduisait pas aux œuvres de Lessing, Goethe et Schiller, et
ce sont des auteurs moins exigeants qui remportèrent le plus grand succès dans
l’édition et sur la scène. Le présent ouvrage cherche à rétablir ces réalités
oubliées : il y eut avant la Révolution des échanges actifs, des contacts
entre les auteurs, une influence de la critique française sur le projet de «
littérature nationale » qui se formait en Allemagne ainsi qu’un début de
rayonnement international des lettres allemandes par le biais des traductions
françaises. Tandis que la France s’engageait dans la tourmente
révolutionnaire, l’Allemagne, temporairement à l’abri de bouleversements
comparables, abordait une période particulièrement propice sur le plan
littéraire. La « découverte » que l’on doit à Mme de Staël s’apparente plutôt
à une réactualisation. Avant la Révolution, le théâtre allemand avait suscité
un intérêt réel, et la critique française, comparant les pièces importées d
’outre-Rhin au répertoire national, porta un jugement qui annonçait celui de
Mme de Staël : des « beautés plus hardies », mais « moins de goût ».
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