Héliogabale et le Sacre du soleil
EAN13
9782226216991
Éditeur
Albin Michel
Date de publication
Collection
L'Homme et l'événement
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Héliogabale et le Sacre du soleil

Albin Michel

L'Homme et l'événement

Indisponible
Un descendant de Bédouins fixés à Emèse, en Syrie, passe pour le fils
adultérin d'un empereur assassiné. Il sert passionnément le culte d'un
aérolithe qui passe pour figurer le soleil : Elagabal. Il continuerait
volontiers à danser devant l'idole si une grand-mère avide de régner sous son
nom ne le faisait proclamer empereur. Loin de renoncer à sa vocation
sacerdotale, l'empereur-prêtre, qu'on surnommera Héliogabale, prétend imposer
à Rome et aux Romains, à la barbe de Jupiter Capitolin, l'adoration de la
pierre noire, ramenée des confins du désert. Rome réagit mal à cette volonté.
L'exotisme audiovisuel d'une liturgie barbare choque son sens de la dignité.
De surcroît, l'adolescent joue de son pouvoir pour jouir et régner autrement
que ses prédécesseurs. Les gamineries, les farces cruelles, la gourmandise
inventive, la sexualité frustrée ou pseudo-érotique de ce prince immature ont
alimenté la chronique scandaleuse de l'historiographie romaine, qui fait
paradoxalement d'Héliogabale un précurseur du premier empereur chrétien.
Ce règne éphémère ressemble aux Saturnales d'une révolution manquée, le tout
sur fond de complot familial, avec une aïeule inquiète de perdre sa position à
la cour et une tante soucieuse de pousser son fils Sévère-Alexandre sur
l'échiquier du pouvoir.
Le cadavre de l'empereur-prêtre sera jeté dans le Tibre, en pâture aux
poissons qu'il aimait naguère servir à table.

Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, ancien membre de l'Ecole française
de Rome, professeur à l'Université de Lyon, Robert Turcan s'est consacré à
l'étude des religions du monde romain, en particulier à l'archéologie figurée
du dionysisme et des cultes orientaux (Mithra, Cybèle et Attis).
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