Le perçu
EAN13
9782213640839
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le perçu

Fayard

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Chacun convient de la consistance du monde objectif - ou être-là - dans la
coexistence en devenir de ses éléments multiples. Mais l'être-là, c'est dans
son apparaître que nous le saisissons. Et il est stupéfiant que la tradition
philosophique s'accorde pour dénier toute une-consistance à l'apparaître,
requalifié pure apparence. L'ambition du Perçu, dûment distingué du
psychologique de la perception, est de restituer à l'apparaître sa
consistance, non pas seulement factuelle mais telle que de part en part
prescrite par une série d'axiomes emboîtés.

Parce que la Phénoménologie domine depuis un siècle le champ de la réflexion
sur l'apparaître, la démonstration devait prendre en compte ce qui a empêché
Husserl d'en reconnaître la consistance propre, ce qui a fait Merleau-Ponty
prendre celle-ci à contre-sens, et ce qu'il y a d'anti-philosophie dans la
réduction heideggérienne du problème à la compréhension de l'être-au-monde.

Et puisque tant Lacan qu'Alain Badiou ont repris à leur compte, en la
renouvelant chacun profondément, la doctrine d'une essentielle inconsistance
de l'apparaissant, il était exigible qu'un âgon soit ouvert entre eux et le
Perçu.

Mais il ne s'agissait pas de faire l'histoire philosophique d'un problème. Et
le bâti critique n'aura eu d'autre fin que de dégager, à travers ses moments
successifs, l'appareil et l'articulation de la preuve : preuve qu'il existe
une axiomatico-logique du perçu, et qui ne va pas sans conséquences tant pour
l'ontologie que pour la théorie du sujet.
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