- EAN13
- 9782081291874
- Éditeur
- Climats
- Date de publication
- 03/10/2012
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
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Papier - Climats 19,00
Comment les Inuits, sur leur banquise inhospitalière, faisaient-ils monde sans
télévision, quand nous autres modernes, qui avons ajusté l’environnement à nos
besoins et habitons un monde entièrement fait pour nous, vivons si péniblement
la banalité de notre existence et le vertige de notre êtrequelconque ? Qu
’avons-nous perdu en rompant avec les cultures anciennes, faites de mythes, de
rites, de légendes assez puissantes pour pousser les hommes vers l’avenir ?
Qu’y avait-il dans ces cultures que nous ne comprenons plus, nous qui, au
contraire, nous sentons privés d’avenir, sans foi dans le futur ? Nous est-il
encore possible d’être les sujets d’une vie, nous dont les conduites sont
désormais gouvernées par la science, par « l’objectivité » des lois
statistiques, biologiques et économiques ? Dans la mythologie grecque, un lieu
des Enfers décrit par anticipation le monde sans avenir et sans sujet que nous
avons bâti : la plaine des asphodèles, banlieue lugubre où les âmes
insignifiantes, c’est-à-dire celles de l’immense majorité des hommes, errent
après leur mort. Appelant à renouer avec les puissances du symbole à travers
la littérature et la philosophie, cet essai mêle avec grand talent critique
sociale et métaphysique. Adaptation Studio Flammarion Odile Chambaut / Atelier
Michel Bouvet.
télévision, quand nous autres modernes, qui avons ajusté l’environnement à nos
besoins et habitons un monde entièrement fait pour nous, vivons si péniblement
la banalité de notre existence et le vertige de notre êtrequelconque ? Qu
’avons-nous perdu en rompant avec les cultures anciennes, faites de mythes, de
rites, de légendes assez puissantes pour pousser les hommes vers l’avenir ?
Qu’y avait-il dans ces cultures que nous ne comprenons plus, nous qui, au
contraire, nous sentons privés d’avenir, sans foi dans le futur ? Nous est-il
encore possible d’être les sujets d’une vie, nous dont les conduites sont
désormais gouvernées par la science, par « l’objectivité » des lois
statistiques, biologiques et économiques ? Dans la mythologie grecque, un lieu
des Enfers décrit par anticipation le monde sans avenir et sans sujet que nous
avons bâti : la plaine des asphodèles, banlieue lugubre où les âmes
insignifiantes, c’est-à-dire celles de l’immense majorité des hommes, errent
après leur mort. Appelant à renouer avec les puissances du symbole à travers
la littérature et la philosophie, cet essai mêle avec grand talent critique
sociale et métaphysique. Adaptation Studio Flammarion Odile Chambaut / Atelier
Michel Bouvet.
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