La quête initiatique et la fascination de l'ailleurs

Interrogations multiples, incertitudes, remises en causes ponctuent le voyage initiatique sinueux du personnage qui connaît les affres du doute voire du néant. Convaincu qu’il dispose du pouvoir d’entreprendre une renovatio salutaire, approfondissant la conscience, le protagoniste fait d’abord appel à la démystification d’un certain savoir. Renouant avec l’élémentaire, il rejette ensuite le mensonge intérieur comme l’hypocrisie sociale. Le renoncement consiste par conséquent à s’arracher délibérément de ce qui, en soi et hors de soi, limite l’expression sensée de la liberté raisonnable. Enfin, avide de beauté et de vérité sacrée, le protagoniste se livre alors à une véritable entreprise de déchiffrement des signes. A la quête de soi s’adjoint une recherche de vérité personnelle qui suppose la connaissance de ce qui relie à l’Absolu. Epurée de savoir dogmatique, la sagesse se vit de l’intérieur et passe par la reconnaissance de l’invisible ou du sacré, et peut mener vers la sainteté. L’écriture revêt ainsi un caractère métaphysique mettant en lumière la difficulté d’être, s’interrogeant sur le sens de la destinée humaine, essayant de décrypter une signification du monde. De fait, l’homme porte en lui l’idée de l’infini, espace ouvert sur un innommable...